Un ancien poulailler renaît en projet agrotouristique à Baie-Saint-Paul

Un tout nouveau projet agrotouristique, Au Poulailler, a récemment vu le jour dans un recoin discret de la rue Saint-Jean-Baptiste, à Baie-Saint-Paul. Trois associés ont transformé un ancien élevage de poulets en un lieu accueillant, mariant culture maraîchère, transformation alimentaire, ateliers pédagogiques et restauration saisonnière.

Mathieu Larivière – Initiative de journalisme local

« On est trois qui sont complémentaires », explique Amélie Auger, administratrice et chargée des communications. Mathieu Tiphaine s’occupe pour sa part de la culture et de la transformation alimentaire, alors que Réjean Labbé est chargé de la réfection du site et de son bâtiment.

Pour la rénovation du site, l’équipe mise sur une approche durable et locale. « On récupère le plus possible », souligne madame Auger, précisant que plus de 20 conteneurs de résidus de construction ont été évités du site d’enfouissement depuis la cure de rajeunissement qu’a connu l’ancien poulailler. « On fait avec ce qu’on a, encore et toujours, tranquillement, mais sûrement », ajoute l’associée.

Alimentation locale et pédagogie alimentaire

Le projet repose sur la culture intérieure de légumes-feuilles et de fines herbes, avec une visée tournée vers l’autonomie alimentaire. À terme, l’ajout d’une section de culture de champignons est envisagé.

Côté table, la restauration se déploie l'été sur réservation seulement, deux jours par semaine. « On fait ça uniquement là où tous les restaurateurs sont débordés, donc de la dernière de juillet jusqu’à ce que les enfants retournent à l’école », explique Amélie Auger.

Deux formules sont proposées : les lundis poulet barbecue, et les vendredis tapas, servis sur la terrasse, dans une ambiance décontractée. « On s’allie [avec] les producteurs locaux aussi le plus possible. L’achat local pour vous offrir un super bon repas », souligne celle qui souhaite travailler en partenariat avec les entreprises déjà établies dans la communauté.

Au-delà de la nourriture, des ateliers culinaires et des événements ponctuels viendront animer l’automne. Des séances de cuisine collective seront notamment organisées pour rassembler petits et grands.

Ce projet, longtemps freiné par des obstacles juridiques et techniques, incarne aujourd’hui la résilience et la créativité. « Il fallait vraiment être persévérant […] Juste d’arriver à traverser le processus administratif pour avoir les permis, jusqu’à mettre la première vis, il s’est quand même passé plus de deux ans », confie madame Auger.

Pour en savoir plus sur le projet ou pour réserver une table, il suffit de visiter le site web de l’organisation.