Près de 80% des feux de forêt sont causés par les humains. Le réchauffement climatique est aussi une cause de leur augmentation. Pour ces raisons, le printemps est une période cruciale pour la SOPFEU qui lance une grande campagne de prévention.

Lydia Duchesne - Initiative de journalisme local

On pourrait croire que le printemps, avec la fonte des neiges et la pluie, est une période sécuritaire pour brûler nos rebuts ou faire un premier feu de camp,mais ce n'est pas le cas. “Il suffit d'avoir un danger d'incendie, par exemple, modéré, élevé, un coup de vent et on peut perdre le contrôle”, explique la porte-parole Josée Poitras. En effet, les feuilles, branchages et couvre-sols encore secs de l’automne passé sont des combustibles de choix pour une flamme nue.

La période de la Saint-Jean-Baptiste aussi est critique. Les feux d’artifice causent à eux seuls trois incendies de forêt par année. “Toute lumière incandescente, évidemment, peut provoquer des feux de forêt. Alors ça peut être, comme vous l'avez mentionné, même la fameuse chandelle à la citronnelle qui propage des étincelles avec un coup de vent,” ajoute Mme Poitras.

En 2023, ce sont un peu plus de quatre-millions d'hectares qui ont brûlé au Québec. Le 1er juin, c’est plus de 3000 coups de foudre qui se sont abattus sur la forêt québécoise et qui ont été responsables de feux dévastateurs. “Alors le lendemain, on avait 160 feux à gérer. Alors imaginez qu'il y avait des débordements, il fallait faire des priorités et c'est pour cette raison qu'il faut dans un avenir très rapproché [...] il faut avoir une SOPFEU beaucoup plus robuste.

À cet effet, le gouvernement a octroyé, à la fin de la saison 2023, une somme de 16 millions de dollars, à la fois pour ajouter des  ressources physiques, du personnel de soutien, des pompiers forestiers et des ressources matérielles également.