Éléonore Sioui est une Wendate qui a vécu toute sa vie à tenter de convaincre le monde de la reconnaissance de la nation huronne-wendate. Elle est une autochtone qui a refusé de perdre son identité. Elle voyait dans sa nation une force. Elle a défendu la cause féminine huronne tout au long de sa vie et a transmis ses valeurs à travers sa lignée.

Chantale Lépine et  Érié Sioui – Initiative de journalisme local

Konrad Sioui, le fils de Mme Éléonore Sioui, raconte la vie de cette femme huronne qui a marqué sa génération. « Elle était connue comme étant celle qui avait des doigts de fée » nous dit son fils. Ces œuvres en broderie représentent des chefs-d’œuvre pour la nation. « Elles ont même été remises aux plus hautes autorités britanniques. Si on va en Angleterre, on va voir des œuvres d’Éléonore Gros-Louis », d’ajouter Konrad.

« elle a pleuré longuement »

Il y a quelques années les plus vieux ou plus vieilles dans une famille se devait de quitter l’école rapidement pour aider la famille. « Elle était la plus vieille de la famille. On l’a arrêté d’aller à l’école en 6e année, pour aider la famille, pour aider sa mère. Pour elle ça a été une blessure profonde », affirme Konrad.

Éléonore retourne sur les bancs d’école

Elle a réussi à étudier en étant adulte pour devenir une Docteure en philosophie amérindienne. Mariée elle a pris selon la loi le statut numéro 108 ce qu’elle a toujours décrié, car elle tenait à son identité autochtone plus que tout.  Elle voulait toujours être traitée d’égale à égale et ce peu importe la nation, la couleur ou autres particularités humaine.  Elle est devenue en 2014 membre de l’Ordre du Canada, cet hommage qu’elle a pris pour sa famille et toute sa nation Huronne-Wendat.