La nouvelle réglementation de la ZEC Bastican-Neilson d'instaurer des frais d'entrée ne plaît pas à tout le monde, notamment aux propriétaires terriens qui donnent un droit de passage pour les sentiers de motoneiges, dont la Zec tire corolairement aussi profit.

Chantale Lépine – Initiative de journalisme local

La Zec Batiscan-Neilson et son conseil d’administration ont voté pour des frais fixes de passage pour tout le monde. Le but est de rester ouvert 12 mois par an. « Ça c’est l’initiative du conseil d’administration. Il a décidé de charger des droits d’accès l’hiver comme il y en a de chargé l’été », a expliqué le maire de la Ville de Saint-Raymond, M. Claude Duplain.

Les médias sociaux ont été inondés de commentaires négatifs à l'endroit du Club de motoneiges de Saint-Raymond ainsi que des propriétaires terriens. Les propriétaires terriens qui ont une entente avec le Club de motoneige ont manifesté leur insatisfaction face à cette situation.

Économie locale

« La motoneige est extrêmement importante à Saint-Raymond et là certains gestes peuvent venir, pourrait venir freiner l’avancement et le développement de la motoneige à Saint-Raymond » a souligné le maire.

Il a d'ailleurs demandé à plusieurs reprises aux propriétaires qui sont  mécontents de ne pas prendre de décisions précipitées et d’attendre que  la Ville, la Zec et le Club de motoneiges de Saint-Raymond se rencontrent pour essayer de résoudre le problème.

Insatisfaction

Un propriétaire terrien de la région a tenu à exprimer son point de vue et son ras-le-bol de la situation. « Je pense que les Zecs, les territoires de la Zec appartiennent à tous les Québécois. C’est un bien qui appartient à tous les Québécois. Nous autres faut payer pour aller là. Si je veux aller faire un tour de motoneige, faut que je paie. Par contre nous autres faut qu’on laisse tout le monde passer sur nos terres complètement gratuitement », a-t-il dit.

Le sentier le Renversé à Saint-Raymond a été bloqué par le Club de motoneiges de Saint-Raymond, par respect des propriétaires terriens et dans l’attente de la poursuite des négociations avec la ZEC. Cela fait au total 57 ans que ces ententes existent pour permettre aux motoneigistes de se promener partout dans la région.

« On n’a pas coupé les droits de passage, je veux que ce soit clair », a tenu à souligner le citoyen en question, précisant par contre que les sentiers de motoneiges détruisent la flore sur leur passage. La neige met beaucoup plus de temps à fondre sur un sentier de motoneiges ce qui détruit grandement le sol en dessous.

« Il ne pousse plus rien là-dessous après », a-t-il renchéri.