Le festival Pour un instant, qui se tiendra du 6 au 8 juin à La Malbaie, secteur Cap-à-l'Aigle, revient pour une deuxième édition. L’événement promeut de nouveau cette année la chanson francophone et l’intimité des spectacles dans une ambiance de lilas en fleurs. Derrière la magie du décor et des notes se cachent cependant des enjeux bien concrets, notamment financiers.

Mathieu Larivière – Initiative de journalisme local

Cette année, plusieurs nouveautés viennent bonifier l’expérience du festival. En plus des 13 concerts offerts, dont ceux de France D'Amour, Daniel Boucher et Geneviève Jodoin, des visites guidées des jardins des lilas de Cap-à-l’Aigle seront proposées. « C’est une nouveauté de cette année […] une visite guidée de 45 minutes qui raconte la genèse de ces jardins magnifiques », explique Angélique Boulet, cofondatrice et organisatrice du festival. Un marché des artisans-producteurs, une zone gourmande autoproduite et un spectacle jeunesse en plein air complètent la programmation.

Un festival porté par la passion... et les bénévoles

L’événement est porté par une équipe 100 % bénévole. D’ailleurs, le comité organisationnel ne bénéficie d’aucun soutien des paliers de gouvernement provincial et fédéral pour assurer la tenue des activités. « On est financé ni au provincial ni au fédéral. On est un festival beaucoup trop émergent », affirme madame Boulet. Pour boucler le budget, l’organisation s’appuie sur la solidarité régionale. « C’est 45 partenaires et commanditaires que je suis allée chercher […] C’est parfois des petites contributions, mais qui font la différence », exprime la cofondatrice.

Le défi financier est immense. « 13 concerts, c’est des artistes qu’il faut payer. C’est des équipes de techniciens. Ce sont les assurances [...], c’est de l’achat ou de la location de matériel », énumère l’organisatrice. Malgré tout, la passion reste le moteur qui pousse l’équipe à poursuivre ses démarches. « Si on n’avait pas la passion qui nous animait, on n’aurait pas produit une deuxième édition », indique celle qui est également aubergiste, musicienne et restauratrice.

Le festival se veut à échelle humaine, et son avenir, bien qu'incertain, est imaginé avec ambition. « Peut-être on fonctionnera à guichet fermé, parce qu’on va garder ce caractère unique », estime Angélique Boulet.

Pour obtenir davantage d’informations, les personnes intéressées peuvent consulter les réseaux sociaux et le site web du festival : festivalpouruninstant.ca.