Le nouveau député conservateur de Montmorency–Charlevoix, Gabriel Hardy, entame son mandat après une soirée électorale aussi imprévisible qu’émotive. Déclaré perdant en début de soirée, il a finalement été confirmé élu… le lendemain après-midi, après 15h.

Mathieu Larivière – Initiative de journalisme local

« Il fallait être en forme pour traverser ça, je vous dirais. […] Je passe de la troisième place à la deuxième place. Je me dis, bon, au moins, je vais finir deuxième. […] Et là, à la fin, je dépasse. Madame Desbiens me redépasse. On était vraiment dans une course intense », admet-il d’entrée de jeu.

Le nouvel élu fédéral se dit prêt à relever le défi de représenter une circonscription aux réalités territoriales contrastées. « J’ai appris que le territoire de Montmorency-Charlevoix est exceptionnel, mais a effectivement deux réalités différentes. […] Plus on s’en vient dans Charlevoix, plus on voit le paysage changer. Puis on s'en va plus vers l'agriculture, vers la foresterie, vers le terroir », soutient-il, en ajoutant avoir été sensibilisé, durant la campagne électorale, à la réalité parfois difficile des agriculteurs de la région.

À ce titre, il entend être un député de terrain, proche des citoyens. « Je veux me faire connaître. […] Je veux apprendre à me faire connaître parce que je crois que c’est comme ça qu’on va avoir un discours plus ouvert », explique-t-il.

Sur le plan politique, il souhaite dépasser les clivages idéologiques entre les partis. « Il y a tellement de bloquistes avec qui j’ai discutés qui sont plus conservateurs qu’ils le pensent. […] Il est plus que temps qu’on mette nos différences de côté, puis qu’on travaille en équipe, bloquistes et conservateurs », exprime-t-il, en référence au changement de parti qui représente désormais la circonscription.

En ce qui concerne son intégration à Ottawa, Gabriel Hardy se veut rassurant, malgré les nombreux apprentissages qu’il devra réaliser au cours des prochaines semaines. « C’est certain que je vais me faire entendre à Ottawa, je vous le garantis. […] J’ai jamais pris de défis dans ma vie que je n’ai pas relevés, puis croyez-moi, celui-là, je l’ai à coeur, puis je vais le faire », souligne-t-il.

Enfin, il assure qu’il sera présent chaque semaine dans la circonscription et qu’il aura un bureau dans la région de Charlevoix. « Je veux vraiment être un député à l’écoute de toute la réalité de notre territoire », conclut-il.